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Parfum de narcisses, de cire, de savon...
6 juillet 2008

Bon, puisqu’on m’cherche…

Quelqu’une m’a suggéré d’inscrire le formica dans les « progrès » des années cinquante. J’ai répondu in petto (je parle beaucoup de langues) que je ne le croyais pas compte tenu que cela n’avait été, à mon sens, qu’un progrès pour les antiquaires et les brocanteurs, et qu’en revanche, les toiles cirées…

Bref, on me remet le couvert, et comme je suis un brin vénère, comme on dit maintenant, je vais officiellement répondre et préciser ma position (mais que cela ne vous empêche pas d’avoir une idée différente, bien sûr !)

POUR MOI, c’est mon opinion et j’ai la faiblesse de la partager :

Bien que formica commence comme formidable, cela ne l’est pas. Des générations ont subit la mutation de la chaise en paille (trouée) et de la table en chêne de cinq centimètres d’épaisseur, chaud, facile à entretenir avec bouchon, encaustique, huile de coude, par un – peut-on appeler ça un meuble, mon Dieu ? – disons « machin » en tubes chromés. Deux misérable plateaux latéraux tellement honteux d’exister qu’ils se planquent sous le plateau principal. Et quand le plateau est tiré il faut le voir.

Et puis dessus cet amas de ferraillerie et de plateaux escamotables (c’est le cas de le dire) un plateau principal sur lequel tout glisse et dont la couleur, la texture, la chaleur, laissent très fortement à désirer.

Certes, facile à nettoyer avec un coup d’éponge, tient ça c’est un progrès l’éponge artificielle, en tous cas du point de vue écologique, mais n’avions nous pas déjà bénéficié d’un ENORME progrès : la toile cirée ? !

Celle dont les pets de lapins servent à amuser les petits bambins en glissant dessus sans vergogne pour figurer le symbole de la rapidité. La vraie difficulté c'est de tenir le lapin sur la toile...

Celle qu’il suffisait de mettre sur la belle table en bois pour la rendre imperméable aux taches qui eussent nécessité  un travail au bouchon de liège pour s’effacer.

Celle, lorsqu’on y portait le nez dessus, qui puait une odeur tellement reconnaissable lorsque le soleil tapait dessus, où quand elle commençait à prendre de l’âge, comme tous les vieux.

Celle dont les décors pouvaient varier à l’infini, dont on ne se lassait pas donc ! on avait la vue, l’odeur, le toucher ravis par icelle. Alors, parlez-moi du formica ! les rebords de chaises coupant les cuisses, le dossier collant au dos, les tubes procurant un frisson en plein hiver.

Et des placards qui ressemblent à des tables pendues, pauvres petites choses.

Non, non, pour moi vraiment, c’est pas un progrès ! j’en ai trop souffert dans mon corps et dans ma soif – que dis-je ? dans mon exigence de beauté, pour accepter qu’on lui attribue injustement le label « progrès ». D’ailleurs, j’ai trouvé cette phrase dans Wikipédia : « Dans les années 1950, le Formica ® (censé « libérer la Ménagère ») développa un engouement tel, que nombre de meubles anciens, souvent remarquables, furent purement et simplement mis en décharge. ». Ça  parle de soi-même, non ?

Et j’aime le « censé libérer la ménagère »…

Et puis, imaginer, pour moi, le bouquet de narcisses dans un joli vase, non plus sur une jolie table (j’ai dit table pas toile) en chêne foncé et patiné par le temps, qui fleure bon l’encaustique, mais sur une table en formica couleur rose jambon….

Je peux pas !

Et je vais reprendre MES progrès dans le message suivant. Qu’on se le dise !

Tagada tsoin tsoin.

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Commentaires
R
et ben moi non plus, j'aime pas le formikaka!!( j'a i louis sur les genous qui se remet pas du jeu de mot!! lol)
E
MERCI 1000 FOIS -ET C'EST ENCORE PEU- POUR CE POST : COMME JE SUIS UNE VERITABLE TEIGNEPIRAHNATIQUE , QUAND J'AI ENVIE D'UN AVIS J'ADORE INSISTER... DESOLEE MAIS MOI I ♥ CE BLOG !!! Et puis ce que femme veut... Merci Tonton de Rosine ( j'aime pas le formica ! Je voulais te lire !!!!) Sans rancune ?
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