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Parfum de narcisses, de cire, de savon...
6 novembre 2008

Parcours dans faute(s) ? Pare-frit(e).

Part three (très approximatif, j’en conviens).

Donc me voilà arrivé à l’âge-1 de la grande école.

Elle portait un nom que j’ai toujours trouvé très beau : « l’Observatoire ».

Observatoire ? Dans une ville de Normandie ? En bord de mer (le Havre pour ceux qui n’ont toujours pas compris les allusions) ? Vous divaguez !

Ben, en tous cas, allez savoir pourquoi, elle s’appelait comme ça. Na !

Bon. Soit. Mais la première maitresse digne de ce nom s’appelait Madame Bon, ou le Bon, je ne suis pas sûr du « le », et d’ailleurs vous vous en moquez, comme du gui (lisez lentement). Et moi aussi. Mais quand même, j’ai appris à lire l’heure avec elle et un peu moins de trente ans plus tard j’épousais une autre bretonne qui s’appelait, qui s’appelait ? (non, je ne me souviens plus, du nom de ce petit bal perdu…).

Qui s’appelait – et s’appelle encore, Dieu me (la) garde – Le Bon. Etrange, non ?

Elle était très gentille, et attentionnée (la "maicresse"). C’est elle qui s’est rendue compte que, bien qu’au premier rang, à deux petits mètres du tableau, je semblais avoir un niveau de lecture très (j’insiste sur le très) inférieur au nombre de cellules grises qu’elle devinait sous ma boite crânienne.

Ceux qui m’ont lu de puis le début, savent que je raconte un épisode de défaillance de vision auprès de Papa devant une fenêtre. Que, lui, avait suspecté une déficience de neurones plus que de vision.

Mais avec le doute provenant de ma maitresse (époque bénie où on peut avoir une maitresse, voire en changer tous les ans, sans que cela fasse jaser !), il n’était plus permis d’en douter. Un examen rapide et ophtalmologique le montrera : j’étais myope comme une taupe !

Tu sais quoi ? Aujourd’hui je ne le suis plus que d’un œil ! Mais, comme disait Titus, c’est une autre histoire que je te narrerai, sans doute (encore lui), un autre jour.

Mes résultats se sont rapidement améliorés en lecture, écriture et tout le bataclan.

Maintenant, je voyais fort et clair, enfin quand les verres étaient propres, mon chat qui m’attendait, assis, sur le rebord de la grille de l’école ou pas très loin. On rentrait ensemble à la maison. Bon, ce n’est arrivé que trois ou quatre fois, mais quelle fierté alors !

On jouait aux quatre coins sous le préau. Une fois, après une dispute avec un plus fort que moi, problème d’anosmie réciproque sans doute (pas facile à placer, hein ? bon, c’est fait), un écolier nettement plus âgé (de la classe de Certif, surement) est intervenu pour me défendre avec beaucoup d’autorité. Encore aujourd’hui j’en suis surpris. Et, au hasard des rencontres, toujours un sourire à mon endroit. Il n'y eut jamais rien d'autre, pas même une parole.

Ce qui me désespère, c’est que dans la société où nous vivons de nos jours, je suis sûr qu’une interrogation, notamment sur les sourires d'un adolescent envers un plus jeune, viendrait sournoisement ternir l’image de ce qui n’était qu’une manifestation d’amitié, malgré la différence d’âge, comme il en existe encore.

L’année d’après, j’étais dans la classe du Dirlo, Monsieur Pommier (ou Paumier, idem pour l’orthographe de son nom, je lui demande de me pardonner).

L’année d’après, on a déménagé. Fini l’Observatoire, la rue en pente et ses longues glissades par temps de neige ou de verglas – il y en avait à cette époque-là. Fini le cabot rageur de l’impasse qui se précipitait fou furieux vers mes mollets mal couverts par les chaussettes en bataille, culotte courte oblige. Fini le passage en courant devant les hauts murs sombres derrière lesquels planait un grand mystère… mystérieux.

Fini la rue V. en deux tronçons non alignés, l'un plus à gauche que l'autre passé le carrefour avec la rue C., qui me permettaient de me rappeler la main de gauche, et l’emplacement de la raie dans mes cheveux, présents, sniff, à l’époque. Etant dans l’un des tronçons de la rue et regardant l’autre tronçon, sa position par rapport à moi me donnait immédiatement la réponse ; QUEL QUE SOIT LE TRONÇON dans lequel je me trouvais.

J'ai de l'aspirine pour ceux qui en veulent...

Premières émotions symétriques !

Bon, ça suffit pour aujourd’hui.

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Commentaires
C
j'aime bien ce que t'écris, mon papa !! Bientôt le deuxième oeil sera fait et tu verras clair des deux yeux.. Une renaissance !
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